La Bolivie, injustement délaissée par la majorité des touristes qui lui préfèrent le Pérou voisin, offre certainement la plus grande diversité de paysages d’Amérique du Sud. Pays de montagnes, influencé par les cultures Aymaras et Quechuas, la moitié de son territoire est cependant couvert par la majestueuse forêt amazonienne.

Entre la moiteur de la jungle et le froid de l’Altiplano, les sites archéologiques oubliés et le fourmillement de La Paz, la rudesse du climat et la beauté des paysages, les hauts plateaux désertiques et la vaste étendue du lac Titicaca, les contrastes ne manquent pas.

Ascension du Licancabur

Constructions coloniales pleines de charme, lacs multicolores, bleu, rouge, turquoise, vert… Immensité du désert de sel, volcans au cône parfait… Sommets enneigés de la cordillère Royale, trek parmi les éleveurs de lamas et alpagas… Encore peu touristique, la Bolivie est sans aucun doute possible un énorme coup de coeur pour nous. Il s’agit d’un pays à découvrir de toute urgence !

Nous y avons effectué deux séjours. Des périples en mode “backpack” et transports locaux, passant de la forêt tropicale à plus de 6000 mètres d’altitude. Nous vous donnons, dans notre blog et nos carnets de voyage en Bolivie, toutes les informations pratiques, les itinéraires, le budget, pour explorer ce pays si varié.

Vous cherchez la meilleure option pour explorer le salar d’Uyuni ou découvrir le lac Titicaca ? Vous êtes au bon endroit. A l’inverse, vous souhaitez sortir des sentiers battus, suivre un itinéraire alternatif, gravir le volcan Licancabur ou vous perdre dans les petits villages de l’Altiplano ? Vous ne serez pas déçus !

Laguna Colorada

Le premier voyage, effectué en 2019 pendant la période de l’élection présidentielle, s’est trouvé interrompu par les violentes émeutes ayant touché le pays, venant nous rappeler qu’un séjour en Bolivie n’est rarement de tout repos.

Nous avons visité les villes coloniales de Sucre et Potosi, effectué une magnifique excursion dans le Sud Lipez en direction du salar d’Uyuni, avant de terminer par le parc national Sajama. Ce périple a été marqué par des ascensions de volcans. Le Licancabur, offrant probablement la plus belle vue de l’Altiplano, et l’Acotango (au-delà des 6000 mètres d’altitude).

Un second séjour, plus apaisé, nous a conduit, en 2022, à explorer le pays plus en profondeur.

Nous avons découvert les missions jésuites dans les environs de Santa Cruz, effectué des treks dans le cratère de Maragua et la cordillère Royale. Puis, nous sommes partis à la recherche de sites archéologiques méconnus, le “fort” de Samaipata, Tiahuanaco, Incallajta…

Nous avons également exploré par nos propres moyens le nord du salar d’Uyuni, au pied du volcan Tunupa, loin des excursions organisées puis avons admiré le lac Titicaca. Avant de pratiquer l’alpinisme et de gravir quelques sommets dans les alentours de la capitale bolivienne, La Paz.

Si vous voulez rencontrer toucans et pécaris, tomber en panne de moteur et partir à la dérive sur le lac Titicaca, emprunter d’anciens chemins incas, marcher sur un salar inondé, dormir sous tente à plus de 5000 mètres d’altitude, vous extasier au milieu des troupeaux d’alpagas, vous perdre sur les flancs d’un volcan et apprécier le climat parfait de Sucre, embarquez avec nous !


Quand partir ?

La meilleure période pour visiter la Bolivie est durant la saison sèche dans les Andes, d’avril à novembre. Le temps est alors sec et ensoleillé, parfait pour les treks et randonnées et la pratique de l’alpinisme.

En juillet – août, les températures sont glaciales la nuit sur l’Altiplano. Mais, dans la journée, le soleil réchauffe l’atmosphère.

La saison des pluies, principalement en janvier et février, est à éviter. Les précipitations, fréquentes et intenses, provoquent de réguliers glissements de terrain et inondations. Certaines routes sont coupées, les itinéraires doivent alors être modifiés, les sommets se trouvent pris dans les nuages et les treks perdent beaucoup de leur intérêt.
Seule compensation, le salar d’Uyuni est alors couvert par plusieurs centimètres d’eau, formant un somptueux effet miroir. Lorsque les intempéries sont plus importantes que la normale, ce phénomène est encore visible courant mars. Le beau temps est alors revenu sur le pays.

Effet miroir sur le Salar d’Uyuni

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Quel itinéraire, que faire, que visiter en Bolivie ?

Bien évidemment, le salar d’Uyuni et la région adjacente du Sud Lipez constituent les incontournables d’un séjour en Bolivie. Et pourraient même justifier à eux seuls le voyage ! Pour éviter la touristique ville d’Uyuni, il est, de fait, préférable de partir en excursion depuis la petite localité de Tupiza. Nous vous donnons nos conseils et toutes les informations dans l’article : Sud Lipez et salar d’Uyuni.

Bien que la superficie du pays soit équivalente à celle du Pérou voisin et supérieure à celle du Chili, les distances entre les principaux points d’intérêt sont bien plus faibles. Moins de 1000 kilomètres séparent ainsi les villes de Santa Cruz, Tupiza et La Paz.

Deux aéroports internationaux constituent des portes d’entrée en Bolivie. Celui de La Paz El Alto et celui de Santa Cruz de la Sierra.

Par conséquent (et en prenant quelques bus de nuit), deux semaines de voyage permettent de découvrir l’Amazonie, les vastes étendues de l’Altiplano, le sud Lipez et le salar d’Uyuni mais également le lac Titicaca.
Pour ceux qui préfèrent les hauteurs, quelques jours dans le parc national Sajama ou un trek dans la cordillère Royale peuvent remplacer la jungle amazonienne.

Itinéraire classique de deux semaines : Amazonie et Altiplano avec en point d’orgue le majestueux salar d’Uyuni.
La Paz – lac Titicaca – sud Lipez et salar d’Uyuni – forêt amazonienne à Rurrenabaque
Ou La Paz – lac Titicaca – parc national Sajama – sud Lipez et salar d’Uyuni

En atterrissant à Santa Cruz : Santa Cruz – forêt amazonienne ou parc Amboro – Sucre – Sud Lipez et salar d’Uyuni – lac Titicaca

Ces itinéraires s’effectuent également en trois semaines, à un rythme moins soutenu (pas de bus de nuit). Il est alors possible d’ajouter une ou deux journées supplémentaires à Sucre ainsi qu’à Potosi pour découvrir leur superbe centre historique ou pour explorer la ville de La Paz.

Sommets de la Cordillère Royale

Un mois en Bolivie, avec une acclimatation progressive à l’altitude :
Santa Cruz – Samaipata et parc Amboro – Sucre et le cratère de Maragua – Tupiza – Sud Lipez et salar d’Uyuni – parc Sajama – La Paz puis le lac Titicaca. Avec quelques jours en Amazonie, soit depuis Santa Cruz, soit à Rurrenabaque (accessible depuis La Paz)

Ceux qui souhaitent sortir pleinement des sentiers battus peuvent envisager de découvrir la région de Tarija, rejoindre les missions jésuites à quelques heures de route de Santa Cruz, s’aventurer au nord du salar d’Uyuni. Mais encore partir à la recherche des ruines d’Incallajta ou passer quelques jours dans la cordillère Apolobamba. Itinéraire alternatif et souvenirs mémorables garantis !

Vous pouvez retrouver tous les renseignements dans nos carnets de voyage (publiés ou à venir !) : Articles Bolivie.


Nos articles

Potosi, superbe ville coloniale
Sucre, ville blanche étincelante
Sud Lipez et salar d'Uyuni
Parc national Sajama
Ascension du volcan Licancabur
Ascension de l'Acotango

Formalités administratives, médicales

Passeport valide 6 mois après la date de retour.
Pas de visa nécessaire pour les séjours de moins de 90 jours.

La nécessité de faire renouveler son autorisation de séjour de 30 jours auprès des bureaux de l’immigration a été levée le 1er août 2022. Vérifier que le cachet apposé sur le passeport lors de l’entrée dans le pays mentionne bien 90 jours.

D’une façon générale, aucun vaccin n’est obligatoire. Il faut être à jour des vaccinations classiques.
Cependant, pour les séjours hors des sentiers battus il est préférable de se faire vacciner contre la typhoïde, l’hépatite B, la fievre jaune et la rage.

Un traitement contre le paludisme est recommandé pour les séjours dans la forêt amazonienne.


Altitude

La principale difficulté d’un séjour en Bolivie est d’arriver à gérer l’altitude. Les principaux points d’intérêt se trouvent ainsi sur l’Altiplano à 4000 mètres. Pour éviter tout problème, votre itinéraire doit en tenir compte.

Avec l’altitude, la pression barométrique diminue et la quantité d’oxygène disponible est de plus en plus basse. Le corps humain s’adapte avec une hyperventilation et une augmentation de la production de globules rouges. Ce processus se met en place quelques heures après l’arrivée en altitude et prend plusieurs jours pour une acclimatation complète.

Volcan Acotango

En atterrissant à La Paz – El Alto, à 4000 mètres d’altitude, l’acclimatation progressive n’est pas possible. En outre, le centre de la capitale bolivienne, situé à 3600 mètres, n’offre pas de différence d’altitude significative.
Il est par conséquent préférable d’opter pour un programme tranquille les premiers jours. Cela afin de laisser à son organisme le temps de s’habituer. Avec par exemple, la visite de La Paz et du site de Tiahuanaco, puis la découverte du lac Titicaca

Une autre option est de quitter rapidement La Paz vers Sucre ou Cochabamba, des villes plus basses en altitude (2600 – 2800 mètres). Elles sont accessibles en avion et en bus depuis la capitale bolivienne.

En arrivant à l’aéroport de Santa Cruz, 400 mètres d’altitude, cette problématique est bien plus simple à gérer.
Pour une acclimatation progressive, un séjour de quelques jours à Samaipata (1800 mètres), puis à Sucre (2800 mètres) est parfaitement adapté. Il est également possible de partir vers Cochabamba (2600 mètres) et de découvrir le parc de Torotoro (2700 mètres). Ensuite, l’arrivée sur l’Altiplano, aux alentours de 4000 mètres d’altitude, se passe sans difficulté.


Quel budget ?

En utilisant les transports locaux, mangeant local et en dormant dans des hébergements simples (mais de qualité correcte) : une trentaine d’euros par jour et par personne

Les excursions organisées (incontournables en Bolivie) reviennent entre 40 et 50 € par jour (tout compris). Par exemple pour découvrir le Sud Lipez / Salar d’Uyuni, s’aventurer en Amazonie ou faire appel à un guide pour les trek.

Pour de l’alpinisme, compter environ 50 € par jour et par personne (tout compris également).

Quelques exemples :
Hôtel, 10 à 15 € pour une chambre matrimoniale avec salle de bain privée (plutôt 20 € à La Paz).
Repas : 1,5 € pour le menu déjeuner, entre 4 et 5 € le soir.
Transport : 2 à 3 € pour un trajet en taxi en centre-ville. Environ 1 € par heure de trajet en bus local
. 2 € en minibus et jusqu’à 3 € en taxi collectif.


Sécurité

Contrairement aux a priori, la Bolivie n’est pas un pays particulièrement dangereux et les agressions violentes sont extrêmement rares.

A l’exception de la localité d’El Alto et de certains quartiers périphériques des grandes villes, il n’y a pas de problème à se déplacer la nuit.
Les faux taxis et les attaques de bus (malheureusement développés au Pérou) sont inexistants en Bolivie.

Les risques concernent la petite délinquance (vols à la tire ou des bagages dans les transports) et les manifestations et blocages de route qui dégénèrent parfois.

Vols

Evidemment, il convient de rester vigilant dans les lieux fréquentés (restaurants, bars…) et les gares routières. Ainsi celles de La Paz et Potosi sont tristement connues pour les nombreux vols qui s’y déroulent. Il est donc préférable de ne pas quitter ses bagages des yeux.

Les vols sont également fréquents dans les bus, surtout avant le départ ou lors des arrêts sur le trajet. Les sacs placés dans les compartiments au-dessus des têtes sont des cibles de choix.

Alpinisme dans la Cordillère Royale
Manifestations et blocages de routes

Comme dans les pays voisins, le mécontentement de la population (lors de grèves ou de manifestations) conduit inévitablement à la mise en place de blocages sur les routes. Circuler au sein des villes ou entre elles devient alors compliqué.
Parfois, seul le passage des camions et des bus est contraint. D’autres fois, tout trafic est totalement interrompu. Les blocages peuvent durer des jours voire des semaines…

La plupart du temps, il reste possible de contourner ou franchir les barrages mis en place. Soit via des itinéraires détournés (les chauffeurs de taxi connaissent les rues à éviter). Soit en traversant les blocages à pied pour prendre un véhicule de l’autre côté. Dans cette situation, minibus et bus stationnent alors à la périphérie des villes. Une autre alternative est de partir au petit matin. Souvent les barrages sont levés la nuit.

Enfin, nous vous renvoyons vers le site du Ministère des Affaires Etrangères pour les informations mises à jour : Conseils aux voyageurs en Bolivie

Couvent San Felipe de Neri

2 Comments

  1. Bonjour,
    J’ai lu avec intérêt votre ascension du Licancabur.
    Question pratique, vous avez organisé votre ascension avec chauffeur et guide trouvés à proximité du volcan ou vous êtes passé par une agence?
    J’ai déjà vu ce volcan coté Chilien il y a quelques années et cette ascension me tente.
    J’avais fait le Cerro Toco (5600 m) a proximité de san pedro, mais c’est beaucoup plus facile.
    Faut il avoir tout son matériel personnel, anorak, batons etc ..ou on trouve sur place?
    Merci de votre réponse.
    Cordialement.
    Pierre

    • Bonjour Pierre,

      Nous avons effectué cette ascension dans le cadre d’une excursion classique dans le Sud Lipez, au départ de la ville de Tupiza, à laquelle nous avons ajouté une journée supplémentaire.
      L’excursion classique dure 4 jours, nous sommes donc partis 5 jours avec un chauffeur et un cuisinier.

      L’ascension du Licancabur s’effectue le 3ème jour. Un guide local est obligatoire pour l’ascension. Il se réserve (coût : 1000 bolivianos pour le groupe) auprès du refuge/bureau des guides situé au pied du volcan (côté Bolivie), à proximité immédiate du poste frontière bolivien.

      Il est également possible d’arriver à ce refuge/bureau des guides par vos propres moyens (si vous avez loué un véhicule par exemple) et réserver uniquement le guide pour l’ascension.

      Au niveau du matériel, on ne trouve rien sur place (que ce soit auprès des guides ou dans les villes d’Uyuni ou Tupiza).
      Il faut disposer de ses affaires (épaisse doudoune et bâtons de marche fortement recommandés, chaussures de randonnée plutôt à tiges hautes pour marcher dans le pierrier).
      Un sac de couchage est également appréciable (pas pour l’ascension, mais pour les nuits, glaciales, dans la région).

      N’hésitez pas si vous avez d’autres questions !

      Aurélien & Vattey
      Sur la route de nos voyages

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