Location du van. Premiers kilomètres en Patagonie.
Dans cet article, nous débutons le périple en Patagonie, depuis la ville de Pucon. Notre itinéraire emprunte les petites routes de la région des lacs. Ces derniers s’égrènent ainsi les uns après les autres. Villarica, Calafquen, Panguipulli, Rinihue, Ranco, Puyehue, Rupanco… Jusqu’à parvenir sur les rives du lac Llanquihue. Nous découvrons également la belle chute d’eau de “Las Cascadas”.
Pucon, récupération du van
Réveil dans la fraîcheur matinale de la ville de Pucon. Vincent, le propriétaire de l’agence Chile campers auprès de laquelle nous avons loué le van, nous informe que le véhicule sera finalement prêt en fin de matinée.
Entre-temps, nous en profitons pour acheter une carte Sim dans la boutique Entel du centre-ville, avant de la charger dans la pharmacie voisine ! Étonnamment, les officines sont le principal endroit où créditer sa carte Sim au Chili.
Puis, direction les locaux du loueur, en périphérie de la petite ville. Le temps de récupérer le véhicule, découvrir son fonctionnement, finaliser la paperasse et échanger au sujet de l’itinéraire avec Vincent, nous sommes enfin prêts à partir en début d’après-midi.
Informations location d’un van en Patagonie
Après avoir comparé les véhicules disponibles à la location et les tarifs, nous avons arrêté notre choix sur l’agence Chile Campers, basée à Pucon.
Les vans proposés, des Chevrolet N300 présentent l’énorme avantage d’être compacts et en même temps parfaitement aménagés et équipés. L’espace de vie intérieur est ainsi agréable et confortable.
Grands lits (140×195 centimètres), deux tables, chaises, cuisine fonctionnelle avec réchaud à gaz, évier, douche chaude, parois isolées, ventilation par le toit mais également de nombreux rangements…
En outre, aucun logo n’est apposé sur la carrosserie. Cela permet de passer inaperçu (ce type de véhicule est d’ailleurs fréquemment utilisé par des artisans au Chili) et de limiter le risque de vol (un réel problème dans certaines villes chiliennes et dans la région des lacs autour de Bariloche en Argentine).
Vincent, le fondateur de Chile Campers est un français, installé au Chili depuis de nombreuses années, ce qui facilite grandement la communication et les explications.
Enfin, l’agence s’occupe de toutes les démarches administratives (assurance, autorisations…) pour franchir les frontières entre Chili et Argentine.
Seul petit élément négatif, les pneus souffrent sur les portions non asphaltées de la route australe au Chili et de la route 40 en Argentine. Des crevaisons peuvent alors survenir (3 pour notre part en 40 jours de location). Toutefois, les ateliers de réparations (appelés “gomeria” au Chili et “vulcanizacion” en Argentine) se trouvent dans toutes les localités et le tarif pour réparer un pneu est extrêmement modique (5 à 6 €).
En conclusion, nous avons adoré l’expérience et recommandons totalement l’agence.
Plus d’informations sur leur site internet : Chile Campers
Nous n’allons pas bien loin pour débuter, puisque la première halte est dans un des supermarchés de Pucon. Ils sont bien achalandés et les tarifs restent raisonnables, ce qui ne sera pas le cas plus tard. Au fil de l’itinéraire vers le sud, les prix augmenteront indéniablement et le choix se restreindra sensiblement.
Quelques cartons récupérés chez un primeur permettent de mieux organiser le rangement de l’alimentation dans l’habitacle. Puis, cette fois, c’est vraiment le départ !
Nous partons pour quarante jours de périple aller-retour, vers la pointe méridionale de l’Amérique du sud et la ville d’Ushuaia. Nous adapterons par conséquent notre trajet en fonction des conditions météorologiques. Avec une liberté totale, tant en termes d’itinéraire, que d’endroits à découvrir ou d’emplacements pour dormir.
Cependant, une chose est certaine, nous débuterons par la route australe. En effet, la suivre nécessite de prendre un ferry entre les localités d’Hornopiren et Caleta Gonzalo. Ce dernier est, en haute saison, complet des semaines à l’avance. Nous avons réservé nos billets et devrons effectuer la traversée dans 3 jours, en fin d’après-midi.
De Pucon au lac Ranco
Pour l’heure, suivons, en partie, la route des sept lacs. Nous quittons donc les rives du lac Villarica en direction du lac Calafquen. Puis celui de Panguipulli. Rapide détour par le lac de Rinihue et nous rejoignons ensuite celui de Ranco où nous passerons la nuit.
Petite surprise, certaines portions ne sont pas asphaltées. Cela constitue un avant-goût des conditions que nous rencontrerons dans quelques jours sur la route australe.
La région semble peu habitée. Quelques villages et maisons sont établis le long des vastes étendues d’eau. La route longe les rives, puis s’en éloigne, en direction du lac suivant. Le paysage est légèrement vallonné, notre van peine alors dans les montées. De part et d’autre s’étendent forêts, champs et pâturages grillés par le soleil.
Ces premières heures sont l’occasion de nous rendre compte que le trajet prend plus de temps que prévu. Entre les routes souvent sinueuses et la vitesse de pointe, limitée, de notre véhicule, nous comprenons qu’il faudra limiter le kilométrage quotidien si nous voulons en profiter.
Nous arrivons finalement sur les rives du lac Ranco dans la soirée. Bien que de nombreux chiliens en vacances passent la nuit dans les environs, dans leur van comme nous ou en tente sur la plage, l’endroit est paisible.
Itinéraire de Pucon au lac Llanquihue
Une journée et demie. Environ 400 kilomètres et 7 à 8 heures de trajet.
Dans le détail : Pucon – Licanray – Panguipulli – Futrono.
Nuit sur les rives du lac Ranco, en bordure de la plage San Pedro. Gratuit.
Stationnement le long de la route (peu fréquentée durant la nuit). Belle vue sur le lac. Tables de pique-nique et toilettes (en journée) à disposition.
Puis, le lendemain : Entre Lagos – Puerto Octay – Frutillar – Puerto Varas – Ensenada – Las Cascadas.
Nuit sur les rives du lac Llanquihue, sur la plage de Las Cascadas. Gratuit. Très tranquille. Belle vue. Venteux lorsque le vent vient du lac.
Quelques informations sur la route des 7 lacs et la région de “Los rios” : Office de tourisme du Chili et Siete Lagos.
Le lendemain, le soleil brille. Cette première nuit en van s’est parfaitement déroulée. Les matelas sont confortables, les équipements bien conçus et, en outre, la vue au réveil est magnifique.
Du lac Ranco au lac Llanquihue
Nous quittons les abords du lac Ranco en direction du suivant, celui de Puyehue, puis du lac Rupanco, avant d’atteindre l’immense lac Llanquihue.
Les rives de ce dernier sont parsemées de petites villes au charme indéniable. Puerto Octay, Puerto Varas, Llanquihue, Frutillar… La plupart ont été fondées dans la seconde moitié du 19ème siècle, par des colons allemands.
Les grandes, belles et colorées demeures en bois s’alignent alors de part et d’autre de rues et ruelles qui débouchent dans de paisibles baies. De l’autre côté de la vaste étendue d’eau, le cône volcanique de l’Osorno, encore coiffé de neige au sommet, se distingue à peine sous un ciel nuageux.
Nous prenons le temps de nous promener entre les jolis jardins et sur la plage de Frutillar Bajo, avant de reprendre la route en direction de Las Cascadas, un petit village sur la rive opposée.
Chute d’eau Salto Las Cascadas
Une centaine de kilomètres, plus d’une heure et demie d’un magnifique trajet le long du lac et nous atteignons finalement la localité. Qui ne présente pas d’intérêt particulier, à l’exception toutefois d’une superbe cascade, le “Salto Las Cascadas”, visible dans les environs.
Informations pratiques “Salto Las Cascadas”
En arrivant dans le village de Las Cascadas par le sud, prendre la première route à droite après la caserne de pompiers et l’école. Un parking accessible après 2,5 kilomètres sur une chaussée non asphaltée et parsemé d’ornières permet de stationner.
Puis, un sentier de 3 kilomètres aller-retour, le long du rio Blanco conduit à la jolie chute d’eau. 150 mètres de dénivelé positif. Boueux par endroits.
Gratuit. Cependant, une contribution peut être donnée pour l’entretien du sentier.
Le chemin longe le rio Blanco, au milieu d’une végétation luxuriante, exubérante. Le volcan Osorno, sur les pentes duquel nous nous trouvons, est d’ailleurs caché par les nombreux arbres qui s’élèvent au-dessus. Les alentours sont couverts de multiples fougères, certaines aux dimensions impressionnantes.
Puis, nous entrons dans un étroit canyon dont les hautes parois verticales disparaissent sous des mousses envahissantes. L’eau est omniprésente et ruisselle tout autour. Les gouttelettes qui s’évaporent arrosent ainsi plantes et visiteurs.
Enfin, nous découvrons la chute d’eau “Las Cascadas”. Près d’une cinquantaine de mètres de hauteur, un bruit assourdissant qui résonne entre les falaises.
Un timide rayon de soleil illumine alors la cascade, créant un arc-en-ciel à son pied.
Par la suite, après avoir profité du paysage et trempés, nous rebroussons chemin et retrouvons le van. C’est la fin de journée, nous allons nous installer le long de la plage de sable noir qui borde le village. L’emplacement est parfait pour y passer la nuit.
Informations pratiques
Camping sauvage sur les rives du lac Ranco, en bordure de la plage San Pedro. Gratuit. Toilettes à disposition en journée. Belle vue. Cependant en bordure de la route (peu fréquentée la nuit, plus passante en journée)
Frutillar Bajo. Stationnement payant. Point d’eau potable à côté des locaux de la police municipale (entre la mairie et le bâtiment d’informations touristiques).
Cascade “Salto Las Cascadas”. Accès et parking gratuits. Contribution pour aider à l’entretien du site appréciée.
Camping sauvage sur les rives du lac Llanquihue, en bordure de la plage de Las Cascadas. Gratuit. Venteux. Superbe vue sur le lac. Emplacement tranquille.