Sur les rives du lac Argentino. Extraordinaire front glaciaire.

Dans cet article, nous explorons les rives du lac Argentino avant de découvrir le spectaculaire glacier Perito Moreno. Situé à proximité de la ville d’El Calafate, il s’agit d’un incontournable de tout voyage en Patagonie. Ses dimensions extraordinaires, sa somptueuse teinte bleutée et les pans de glace qui s’en détachent dans un fracas assourdissant constituent des souvenirs inoubliables. Nous vous donnons toutes les informations pour en profiter dans les meilleures conditions et sans la foule !

Sur les rives du lac Argentino

Journée tranquille avant de découvrir le glacier Perito Moreno le lendemain. Nous aurions pu nous y aventurer dans l’après-midi mais, pour échapper à la foule, il est préférable d’entrer dans le parc national Los Glaciares dès son ouverture (8h). En outre, la luminosité semble meilleure dans la matinée.

Vous pouvez retrouver l'article précédent: Fitz Roy, un trek mémorable
Glacier Perito Moreno

Nous entrons désormais dans la partie la plus méridionale de la Patagonie. Certainement la plus belle, la plus spectaculaire. En tout cas, celle qui offre les paysages patagons que l’on imagine avant de venir.
Mais également la partie qui nécessite de longs moments de réflexion pour planifier l’itinéraire en prenant en compte les prévisions météorologiques, les réservations obligatoires (entrées dans les parcs, excursions…) et les distances, importantes.

Dans la matinée, nous explorons les rives du magnifique lac Argentino à proximité immédiate duquel nous avons dormi. La piste 19 longe la partie nord dans son intégralité. Nous n’irons cependant pas jusqu’à son extrémité et nous contentons d’atteindre l’estancia La Querencia.

Le paysage est superbe. Collines désertiques, pelées, sur lesquelles quelques guanacos grignotent les rares touffes d’herbe, grillées, qui poussent.
Vaste étendue d’eau turquoise sur notre gauche. Les vaguelettes, formées par le vent qui souffle sans relâche de la cordillère des Andes, viennent lécher les petites plages de graviers qui bordent le rivage.
En face, la ville d’El Calafate se distingue. Sur la droite, dans le lointain, les montagnes couvertes de glace et de neige qui alimentent le lac et lui donnent son incroyable teinte.

Plus tard, nous mettons le cap sur El Calafate. De retour sur la route 40, intégralement asphaltée maintenant, nous contournons le lac Argentino, au milieu de terres toujours aussi arides, désertiques.
De temps à autre des rivières, tributaires ou émissaires du lac, à la couleur qui oscille entre le turquoise et le laiteux, creusent leur sillon dans ce paysage désolé.

Le trafic routier, extrêmement faible jusqu’à présent, se densifie fortement. D’ailleurs, la région dispose même d’un aéroport, situé à proximité d’El Calafate. Nous atteignons ensuite la grande ville des environs, environ 8000 habitants, entièrement tournée vers le tourisme.

Localité d’El Calafate

Effectivement, l’endroit est une « parenthèse enchantée », une vitrine rutilante fortement éloignée de la vie quotidienne de la plupart des argentins. Le ton est d’ailleurs donné dès la station-service, de la compagnie d’état YPF. Flambant neuve, elle propose une offre de restauration occidentale (tout comme les tarifs) et dispose même d’un distributeur d’eau potable chaude, pour remplir sa tasse ou son thermos de maté.

Le centre d’El Calafate, entretenu, arboré, accueille quantité de cafés, restaurants et boutiques de vêtements et souvenirs, pratiquant des prix européens. On se croirait ainsi dans les petites villes de montagne des États-Unis. Il ne manque que les véhicules 4*4 aux proportions extravagantes. Quel contraste avec les bourgades perdues, poussiéreuses, pauvres, que nous avons traversées au cours des derniers jours.

A la recherche d’un lieu où déjeuner, nous terminons, au hasard d’une recherche Google, dans la « Cocina de Ruben« . En arrivant devant une maison semblable à d’autres dans la petite rue non asphaltée, nous sommes perplexes. Une enseigne discrète nous rassure néanmoins, c’est bien ici.
En poussant la porte, nous entrons dans une pièce jouxtant la cuisine, avec trois ou quatre tables. Ruben et sa femme nous accueille avec chaleur, nous avons l’impression de venir déjeuner chez eux, ce qui n’est pas très loin de la vérité.

La cuisine est simple et savoureuse, tout est fait maison, des frites aux pains. Les portions sont généreuses, la milanaise de poulet est en réalité un plat à partager à deux. Nous en commandons une, accompagnée de frites et d’une salade tomate-laitue. Avec deux boissons en supplément, cela nous revient à 3700 pesos (moins de 11 euros au taux de change « bleu »).

Nous profitons de la connexion Wifi disponible pour organiser la suite du périple.
Dans la Patagonie australe, le temps est le plus souvent maussade, nuageux, couvert. Les touristes sont nombreux et les excursions affichent complet des jours à l’avance. Contrairement à nos habitudes, nous devons planifier les deux prochaines semaines.


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Après des courses dans le supermarché La Anonima de la ville, nous quittons El Calafate en direction du parc national Los Glaciares et du Perito Moreno.
La route 40, toujours aussi belle, longe une nouvelle fois le lac Argentino, sur la rive sud cette fois. La cordillère des Andes se dévoile à l’horizon. Les montagnes enneigées et les glaciers se multiplient, à l’extrémité de l’étendue d’eau.

Lac Argentino

Pour dormir, nous rejoignons la localité de Puerto Bandera, d’où partent les excursions nautiques sur le lac.

Là où la route s’arrête, sur la pointe éponyme, un petit port accueille une vedette des garde-côtes argentins et, lors de notre passage, un voilier de plaisance. Juste avant, les rives offrent un terrain plat, accessible en véhicule, pouvant accueillir deux ou trois vans. En outre, l’endroit est en partie protégé du vent par un terre-plein sur lequel est construite la chaussée. Le décor est magnifique et le lieu extrêmement calme et paisible.

Parc Los Glaciares

Le lendemain, réveil de bonne heure pour arriver à l’entrée du parc Los Glaciares à l’ouverture, c’est à dire 8 heures.
Un quart d’heure de trajet nous y mène, sous un temps malheureusement couvert. Les prévisions météorologiques étaient plutôt optimistes, par conséquent gardons espoir.

L’accès au parc est encore fermé lorsque nous arrivons, quelques personnes font la queue devant la billetterie, une dizaine de véhicules sont présents. Nous achetons les tickets (5500 pesos) et entrons dans l’enceinte du parc. La route, d’une trentaine de kilomètres, qui conduit au parking longe le Brazo Rico, un des bras du lac Argentino.

Un petit iceberg flotte, dans le lointain, sur les eaux calmes. Les nuages se disloquent peu à peu. Des éclaircies, timides puis plus franches, illuminent alors le paysage qui fait penser aux fjords islandais. Puis, le glacier Perito Moreno commence à se révéler à travers les arbres. Il est situé à bonne distance, nous ne prenons pas encore conscience de son gigantisme.

Au bout de la route, à l’extrémité de la péninsule de Magellan, deux espaces de stationnement sont disponibles. Le parking haut, qui se remplit rapidement, permet d’accéder à tous les sentiers. Le parking bas, bien plus grand, est situé à l’écart. Nous laissons le van sur le premier mentionné et partons à la découverte de cette merveille de la nature.


Informations pratiques glacier Perito Moreno et parc national Los Glaciares

Coût d’entrée du parc Los Glaciares : 5500 pesos. Le parc est accessible toute l’année.
Il n’est pas obligatoire de réserver ses billets en amont, ils peuvent être achetés à l’entrée auprès des gardes-parc.

Horaires d’ouverture : 8h à 18h en été (1er septembre au 30 avril) et 9h-16h en hiver.

Quatre sentiers (plus un cinquième accessible aux personnes à mobilité réduite et en fauteuil roulant) permettent de sillonner l’extrémité de la péninsule de Magellan et de bénéficier de multiples points de vue sur le glacier. Ils sont accessibles par l’intermédiaire de passerelles métalliques, afin que l’affluence touristique ait le moins d’impact sur la faune et la flore environnantes.

Circuit jaune, « Central« , en face du glacier. Il s’agit du sentier le plus fréquenté, en particulier à partir de 10h30.

Circuit vert, « Del bosque« , sur la gauche, en hauteur. Il offre des points de vue à travers les arbres. Ce sentier était inaccessible lors de notre visite.

Circuit rouge, « Inferior« , sur la gauche. Il offre des vues à hauteur et en surplomb du glacier. C’est le sentier le moins fréquenté, même en pleine journée, ses passerelles restent tranquilles.

Circuit bleu, « De la costa« , il longe les rives du lac, sur la droite, et relie ainsi le parking principal au point de vue central sur le glacier Perito Moreno. Cependant, c’est le sentier le plus long, celui qui comporte le plus d’escaliers et de marches. Par conséquent, il reste assez peu fréquenté tout au long de la journée.

Pour les visiteurs les plus pressés, le sentier jaune offre les vues les plus accessibles et les plus centrales.
Ceux qui disposent d’un peu plus de temps peuvent s’aventurer sur le circuit rouge.
Enfin, pour un panorama complet, il est recommandé de parcourir tous les circuits.

Les différents circuits ne sont pas longs mais montent et descendent en permanence via de nombreuses marches. Les parcourir en intégralité, rapidement, demande environ 2 heures. La visite peut durer bien plus longtemps lorsque l’on multiplie les allers-retours et que l’on prend le temps d’admirer le glacier.
Il est recommandé d’y consacrer une demi-journée.

Deux espaces de stationnement sont disponibles. Celui du parking haut, au départ des sentiers jaune, rouge et vert. Il comporte peu de places et se remplit rapidement le matin. Des places se libèrent à partir de la fin de matinée lorsque les premiers arrivés repartent. Celui du parking bas, au départ du sentier bleu. Il est relié au parking haut par des navettes gratuites qui font des allers-retours réguliers.

Toutes les informations sur le site officiel du parc national : Los Glaciares


Nous décidons de commencer par descendre sur le circuit jaune, jusqu’à de grandes plateformes d’observation, avant de poursuivre par le sentier rouge. Puis, nous sillonnerons le circuit jaune dans son intégralité pour terminer par le sentier bleu. En prenant en compte la pause déjeuner, nous passons près de six heures face au glacier !

Dès les premiers mètres, la glace bleutée du Perito Moreno se révèle au-dessus de la cime des arbres et la magie opère.
Nous attendions avec impatience de nous trouver face à ce paysage glaciaire de toute beauté, tout en redoutant d’être déçus, à cause d’attentes trop importantes.

Une fois sur place, il faut reconnaître l’évidence. Aucune photographie ne rend suffisamment hommage à la majestuosité du lieu. Les dimensions du Perito Moreno sont en effet inimaginables.

Sublime glacier Perito Moreno

30 kilomètres de long, 5 kilomètres de large. Le centre de son front glaciaire culmine à 70 mètres de hauteur, tandis que ses flancs atteignent 40 mètres. Le plus incroyable est de penser qu’une masse de glace bien plus importante que celle que nous voyons se trouve sous la surface. Elle atteint alors 170 mètres de profondeur !
Plus loin au centre du glacier, son épaisseur est supérieure à 700 mètres.

Le glacier ne flotte pas sur les eaux, comme on pourrait en avoir l’impression, mais repose sur les roches qui tapissent le fond du lac. Poussé par la gravité et les précipitations qui l’alimentent, il avance de près de 2 mètres par jour ! Malgré tout, comme tous les glaciers de la planète, il subit les effets du réchauffement climatique. De fait, son volume total et sa superficie affichent un net recul au cours des trente dernières années.

Les passerelles métalliques aux rambardes de bois s’intègrent remarquablement bien dans le paysage et, bâties en hauteur, permettent de préserver la nature malgré les milliers de visiteurs.

Le panorama est absolument grandiose, hypnotisant.
Nous resterions des heures à le contempler (c’est d’ailleurs ce que nous avons fait), d’autant que la gigantesque masse n’est pas figée. De sourds craquements se font entendre dans la glace et, régulièrement, de petits blocs se détachent.

Plus rarement, bien que cela reste fréquent, des pans entiers craquellent, se fissurent, puis, dans un vacarme qui emplit le silence ambiant, s’effondrent dans le lac. Les vagues ainsi créées sont monstrueuses, malmènent les icebergs flottant déjà au pied du glacier et déferlent sur le rivage.

Nous comprenons maintenant comment un bloc de glace a pu se retrouver posé en équilibre sur la roche du rivage, à plusieurs mètres de hauteur.
Le spectacle, aussi fugace qu’intense, est addictif et, après avoir vécu un premier effondrement, nous guettons impatiemment le second.

Après avoir profité des points de vue centraux, nous entamons le circuit « rouge ».
Il longe un bras du lac Argentino appelé « brazo Rico », situé sur la gauche du lac principal. Lorsque la glace, en avancée constante, approche des rives rocheuses sur lesquelles nous nous trouvons, elle forme un barrage naturel et ce bras se trouve coupé du lac. La différence de niveau d’eau entre les deux parties peut alors atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur.

Même aujourd’hui, alors que les eaux communiquent entre elles, leur couleur est très différente. D’un côté, laiteuse, presque grisâtre pour le bras « Rico ». De l’autre, turquoise pour le canal de los Tempanos (ce qui signifie “des icebergs”) et le lac Argentino.

Le sentier permet de prendre conscience du gigantisme du front glaciaire. Proches de ce dernier, nous sommes surplombés par son impressionnante masse et, guettons les ruptures de voûte qui surviennent régulièrement et provoquent de petits tsunamis à la surface du lac.

De retour sur les plateformes centrales et alors qu’il n’y avait personne sur le circuit rouge, nous constatons que la foule est arrivée. Des bus déversent des dizaines et des dizaines de touristes qui, dans leur immense majorité, ne s’aventurent pas sur les sentiers annexes. Même en pleine affluence, il reste alors possible de profiter du spectacle du glacier dans une certaine quiétude.

Glacier Perito Moreno

Après cela, nous retournons au van pour déjeuner, avant d’emprunter la navette qui conduit au parking inférieur. De là, nous suivons le circuit bleu, qui longe le lac Argentino, puis le canal des icebergs. La vue sur le glacier est certes plus distante, mais, comme il s’agit du sentier le plus long, nous ne sommes pas dérangés par le monde.

Quelques morceaux de glace qui se sont détachés les jours et heures précédents flottent à la surface. Un bateau, qui permet d’approcher le front glaciaire, paraît minuscule en comparaison de leur taille. Nous approchons du centre de la masse bleutée et montons une dernière fois les marches qui conduisent au centre des visiteurs et à notre véhicule.


Itinéraire du lac Argentino à La Esperanza. Glacier Perito Moreno

Deux jours. Il est possible d’effectuer ce trajet (et la découverte du glacier Perito Moreno) en une journée bien remplie.

Pour notre part, 1ère journée tranquille. De la rive nord du lac Argentino à Puerto Bandera. Passage par la ville d’El Calafate. 120 kilomètres, 2 heures de trajet.

Camping sauvage Punta Bandera : « au bout du monde », où la route provinciale 8 s’arrête. Pas de commodités (possibilité de prendre de l’eau dans le lac). Vue magnifique sur le lac turquoise Argentino. Emplacement paisible, accessible en van.

2ème journée. Découverte de l’extraordinaire glacier Perito Moreno dans la matinée. Compter 3 à 4 heures sur place pour découvrir l’intégralité des sentiers.
Puis 3 heures de trajet, 240 kilomètres pour atteindre la petite ville de La Esperanza.

Camping sauvage La Esperanza : 2 kilomètres avant l’entrée de la ville (en venant du nord), une piste, la route provinciale 2, bifurque depuis la route 5. En la suivant sur 500 mètres, on arrive à un autre embranchement, qui conduit sur la droite à un vaste emplacement plat, protégé par des haies d’arbres (visibles de loin, les seuls de la région). Quelques déchets, tels qu’une vieille machine à écrire, mais l’endroit est protégé du vent et paisible. Sûrement le meilleur choix disponible à des dizaines de kilomètres à la ronde. Aucune commodité, pas d’eau.


Vers La Esperanza

L’après-midi, nous quittons le parc Los Glaciares et roulons ensuite en direction de la petite ville de La Esperanza.
Dès que nous nous éloignons du bord du lac Argentino et de ses somptueuses eaux turquoise, le paysage devient désertique, seulement parsemé de quelques touffes d’herbe et peuplé de guanacos et de nandous.

3 heures de trajet et 240 kilomètres plus tard, nous atteignons La Esperanza. Située au croisement des routes provinciales 2, 5 et 7, jamais une ville n’a aussi mal porté son nom. Le lieu est plutôt une déception. Un hôtel et une station-service, des constructions de tôle, dont beaucoup sont délabrées, une centaine d’habitants qui, jusqu’au milieu des années 2010 ne disposaient ni de gaz naturel, ni d’eau courante…

Nous trouvons un emplacement, à l’écart de la route 5 et de la poussière, peu avant d’atteindre la ville. Protégés du vent, seuls, avec une vue sur la pampa, nous passons une nuit agréable. Nos seuls voisins sont deux hiboux qui nichent dans les arbres, à quelques mètres.


Informations pratiques

Restaurant « Cocina de Ruben » (El Calafate) : cuisine comme à la maison. Tenu par un couple sympathique. Simple, savoureux et copieux. 2000 pesos pour une milanaise de poulet pour deux, 850 pesos l’assiette de frites à partager.

Camping sauvage Punta Bandera : « au bout du monde », où la route provinciale 8 s’arrête. Pas de commodités (possibilité de prendre de l’eau dans le lac). Vue magnifique sur le lac turquoise Argentino. Emplacement paisible, accessible en van.

Glacier Perito Moreno
Coût d’entrée du parc Los Glaciares : 5500 pesos. Parc accessible toute l’année.
Il n’est pas obligatoire de réserver ses billets en amont, ils peuvent être achetés à l’entrée auprès des gardes-parc.
Horaires d’ouverture : 8h à 18h en été (1er septembre au 30 avril) et 9h-16h en hiver.

Camping sauvage La Esperanza : 2 kilomètres avant l’entrée de la ville (en venant du nord), une piste, la route provinciale 2, bifurque depuis la route 5. En la suivant sur 500 mètres, on arrive à un autre embranchement, qui conduit sur la droite à un vaste emplacement plat, protégé par des haies d’arbres (visibles de loin, les seuls de la région). Aucune commodité, pas d’eau.


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