Une somptueuse chute d’eau. En route vers Egilsstadir.

Dans cet article, nous poursuivons notre trajet vers la région des fjords de l’est, notre destination finale. Nous découvrons la touristique chute d’eau de Godafoss et la peu fréquentée cascade d’Aldeyjarfoss, certainement une des plus belles d’Islande.

Le lendemain, au réveil, une mauvaise surprise nous attend. En effet, plusieurs coutures du tapis de sol ont explosé pendant la nuit et ce dernier est maintenant inutilisable… Nous n’avons dorénavant pas le choix, nous devons rapidement en acheter un neuf, sous peine de devoir dormir sur le sol…

Cascade d’Aldeyjarfoss

Heureusement, nous sommes à seulement quelques kilomètres de la plus grande ville d’Islande, en dehors de l’agglomération de Reykjavik, Akureyri.

Plusieurs magasins semblent vendre des affaires de camping, mais ils n’ouvrent qu’à 10 heures.
Dans le premier, Ellingsen, le rayon des tapis de sol est vide. Mais, la gérante nous oriente vers un plus grand magasin, Utivist & Veidi, situé dans le centre-ville d’Akureyri. En début de saison, plusieurs modèles sont proposés à la vente, mais, fin août, presque tout le stock a été vendu.

Nous repartons néanmoins avec un modèle d’exposition qui répond à nos attentes (bonne isolation, longueur adaptée à notre gabarit, léger…).

Bien que la ville d’Akureyri, qui s’étend sur les rives du fjord Eyjafjordur, soit agréable, nous ne nous y attardons pas. Nous devrions y revenir dans quelques jours.

Vers la cascade de Godafoss

Quelques kilomètres après la sortie de la ville, deux options s’offrent aux automobilistes.

Un tunnel, creusé dans la montagne, permet de gagner une dizaine de minutes de route et coûte 1500 ISK. Petite particularité, il est uniquement possible de payer le droit de passage sur internet, sur un site spécialement créé (il s’agit du seul tunnel payant en Islande) : tunnel.is .
Il faut enregistrer sa plaque d’immatriculation (et payer) de 24 heures avant le passage jusqu’à 24 heures après.

Sinon, il est possible de poursuivre sur l’ancienne route, numérotée 83, qui longe le fjord avant de bifurquer vers un col et de plonger dans une vallée de l’autre côté de la montagne. Nous ne sommes pas pressés. Par conséquent, nous empruntons cet itinéraire pittoresque qui rejoint la route numéro 1 à la sortie du tunnel.

Une rivière serpente au fond de la vallée. Quelques fermes sont disséminées aux alentours. De grandes bottes de foin rondes sont emmaillotées dans des protections en plastique blanc et quelques nappes de brume flottent à mi-hauteur.

Une vingtaine de kilomètres plus loin, un panache de vapeur d’eau s’élève au-dessus d’une rivière. Nul doute que nous sommes arrivés aux chutes de Godafoss (la « cascade des dieux » en islandais).

Deux immenses parkings, aménagés de part et d’autre, permettent d’accéder aux deux côtés de la cascade. Des dizaines de voitures sont stationnées, plusieurs cars, des centaines de visiteurs. Le lieu est touristique, plus que nous ne l’imaginions jusqu’ici.
Pourtant, nous sommes dans le nord du pays, région bien moins fréquentée que le sud…

Une douzaine de mètres de haut, une trentaine de large, la cascade n’est pas forcément très impressionnante. Mais, grâce à sa proximité avec la route 1 et à une forme particulière, en fer à cheval, elle fait partie des plus photographiées du pays.

Cascade d’Aldeyjarfoss

Après ce bain de foule, place à la tranquillité, nous partons en direction d’une autre cascade, Aldeyjarfoss, située à une quarantaine de kilomètres au sud de Godafoss.

La majeure partie du trajet s’effectue sur une route non asphaltée, mais ne présentant aucune difficulté.

Puis, les choses se compliquent sur la fin. Les cinq derniers kilomètres empruntent la piste F26 (la fameuse piste de Sprengisandur qui traverse le centre de l’île) et un véhicule 4*4 est obligatoire. A l’arrivée, le contraste avec Godafoss est saisissant, il n’y a que trois voitures.


Informations pratiques accès cascade d’Aldeyjarfoss

La cascade d’Aldeyjarfoss se situe le long de la F26, dite piste de Sprengisandur. Accès possible avec un véhicule 4*4 (y compris Dacia Duster ou Suzuki Jimny) ou après 4 kilomètres à pied pour ceux ne disposant pas d’une voiture tout-terrain.

Un kilomètre avant d’atteindre Godafoss (en venant de l’ouest), bifurquer sur la route 842. Il s’agit d’une route non asphaltée (de terre) en bon état, accessible à tous les véhicules.

Elle remonte la vallée de Bardardalur, le long d’une rivière. Après une quarantaine de kilomètres, la route 842 se transforme en piste F26. La chute d’eau d’Aldeyjarfoss se trouve alors à 4 kilomètres.
Ces derniers ne présentent pas de difficulté (pas de passage de gué). Néanmoins ,les véhicules classiques ne sont pas autorisés. Il faut alors terminer à pied (soit 8 kilomètres aller-retour) en suivant la piste.
De leur côté, les véhicules tout terrain peuvent poursuivre jusqu’à un parking à quelques centaines de mètres de la cascade.


La chute d’eau n’est pas encore visible, mais le fracas causé par l’important débit de la rivière s’entend de loin.

Quelques minutes de marche et nous découvrons Aldeyjarfoss.

Une rivière tumultueuse, gonflée par la fonte du glacier Vatnajokull, se fraye un chemin dans une gorge étroite avant de se jeter dans un bassin une vingtaine de mètres plus bas. Des colonnes de basalte hexagonales, qui s’étendent sur plusieurs dizaines de mètres de largeur, constituent les parois de ce dernier. Ainsi, l’intensité dégagée est saisissante.

Plus tard, le Soleil fait son apparition. Ses rayons trouent les nuages et illuminent la chute d’eau, créant un arc-en-ciel dans les volutes de vapeur. Touche poétique qui contraste superbement avec la fureur des flots…

Un pique-nique face à la cascade nous permet de profiter pleinement de ce fabuleux spectacle. D’autant plus que les autres touristes sont repartis et que nous sommes seuls.

En crapahutant au milieu des rochers, il est également possible de descendre au bord du canyon. A hauteur de la cascade, nous ressentons encore plus intensément sa puissance.

Vers la ville d’Egilsstadir

Ensuite, il est temps de poursuivre notre périple, un long trajet nous attend jusqu’à la ville d’Egilsstadir où nous souhaitons passer la nuit. 250 kilomètres, plus de 3 heures et demi de route.

Nous admirons rapidement les paysages traversés – lac de Myvatn, vastes étendues désertiques et inhabitées – nous reviendrons dans quelques jours.
Puis, nous atteignons Egilsstadir, la plus grande localité de l’est de l’Islande avec ses 2500 habitants !

Idéalement située sur les rives du lac Logurinn et à la croisée de la route numéro 1 et de différentes routes qui mènent dans les fjords de l’est, elle constitue un parfait point de chute pour explorer la région.

Nous prenons un emplacement au camping Skipalaekur et regardons les prévisions météorologiques pour décider de la suite du programme. Le beau temps se maintient dans les environs, tandis qu’un temps maussade est annoncé sur le reste du pays. Notre choix initial, traverser l’île par le nord, s’avère payant. En effet, nous avons réussi à échapper à la pluie.

Décision est alors prise de nous aventurer dans les Hautes Terres pour découvrir la caldeira d’Askja. Il s’agit d’un extraordinaire système volcanique composé d’un immense cratère qui abrite en son sein deux autres cratères remplis d’eau. Une eau bleue océan et froide pour le plus grand et une eau laiteuse et chaude pour le plus petit.


Informations pratiques

Accès cascade de Godafoss : gratuit (y compris parking)
Accès cascade d’Aldeyjarfoss : gratuit (y compris parking)
Camping Skipalaekur (Egilsstadir) : 3500 ISK (tente, 2 personnes, véhicule, douche incluse)


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