Ville blanche et couvent coloré.

Dans cet article, nous découvrons la belle ville d’Arequipa et le magnifique couvent Santa Catalina, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. On vous donne toutes les informations pour une visite aux chandelles de l’immense édifice.

Couvent de Santa Catalina

Arequipa, la ville blanche

De retour au Pérou, après un mois en Bolivie et un court passage au Chili, nous effectuons le trajet entre Tacna et Arequipa en bus. L’itinéraire traverse des paysages désertiques. Sable, roches et cailloux s’étendent à perte de vue. Puis, nous gagnons progressivement de l’altitude.

Après six heures de route, nous arrivons à la gare routière d’Arequipa, la « ville blanche ». La cité doit son nom aux bâtiments du centre historique, construits, à l’époque coloniale, en pierres volcaniques blanches.

A 2300 mètres d’altitude, Arequipa est dominée par les silhouettes des volcans Misti, Pichu Pichu et Chachani. Ce dernier s’élève d’ailleurs au-dessus de 6000 mètres.

Il est possible de gravir ces sommets, qui doivent offrir une vue extraordinaire sur l’altiplano du sud du Pérou. Pour notre part, après les ascensions du Licancabur et de l’Acotango en Bolivie et notre long périple dans les Andes, nous sommes peu motivés à l’idée d’effectuer un tel effort.

Vous pouvez retrouver nos articles  :
Ascension du Licancabur
Ascension de l'Acotango

En outre, les prix pratiqués, élevés et la difficulté à trouver d’autres personnes pour former un groupe ont eu raison de nos dernières onces de motivation. Nous nous contenterons de découvrir Arequipa, puis d’aller randonner dans le canyon de Colca.

Nous sommes restés deux jours dans la ville d’Arequipa, puis une journée supplémentaire, de retour du canyon de Colca.

Centre-ville d’Arequipa

La ville, parsemée de très belles constructions coloniales, jouit d’un perpétuel climat printanier. Du Soleil tout au long de l’année, des températures agréables, de bons restaurants, de nombreux bâtiments historiques, dont le somptueux couvent de Santa Catalina… En résumé, tout est réuni pour retenir les visiteurs !

Une fois de plus, comme dans la ville de Sucre en Bolivie, le centre historique, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, se parcourt aisément à pied.

Nous prenons une chambre dans l’hôtel “Hostal Lider Inn”. Ce dernier se situe calle Consuelo, à quelques minutes de marche de la place principale. Nous avons également passé la dernière nuit à l’hôtel “Misti Wasi”. Lieu moins rustique, plus cher et plus impersonnel que le premier.


Où manger à Arequipa ?

Parmi les restaurants à signaler, mentionnons un petit café social, Rayo del Sol et deux crêperies (rue Santa Catalina) Crepisimo et la Petite Française.

La première se situe dans l’enceinte de l’Alliance française, où sont des expositions, des spectacles et des projections de films sont régulièrement organisés. Le lieu accueille également une bibliothèque, ainsi qu’une (petite) librairie vendant des ouvrages en français.

La seconde est parfaite pour manger une crêpe (jambon-fromage ou nutella !) sur le pouce.

Enfin, le café Rayo del Sol propose des viennoiseries typiquement françaises, croissants, pains au chocolat… Les recettes permettent de financer des projets pour les enfants pauvres du bidonville d’Alto Cayma. Adresse : 205 calle Sucre. Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h30.


Le centre historique d’Arequipa s’étend autour d’une magnifique place d’armes. Nous avons adoré déambuler dans les rues, pavées pour certaines et peu touristiques. Bien que le nombre de boutiques de souvenirs laisse penser que la fréquentation de la ville est sûrement plus forte à certaines périodes.

La place d’armes constitue le cœur de la ville et de la vie locale. Ombragée par de hauts palmiers, de nombreux vendeurs de glaces et de churros l’arpentent.
Extrêmement animée, elle est également le théâtre de nombreuses manifestations, défilés et fêtes.
Bordée par la cathédrale, au nord, et encadrée sur ses trois autres côtés par une double rangée d’arcades, son charme est indéniable.

Les édifices historiques forment d’ailleurs un ensemble homogène. Les plus anciens datent de l’époque coloniale espagnole du 16ème siècle et les plus récents ont été rebâtis au 19ème siècle à la suite de plusieurs tremblements de terre.

Ils sont construits avec la même roche volcanique blanche, extraite de carrières de la région et scintillent au Soleil. Cette dernière s’appelle « sillar ».

Quel bonheur de déambuler dans le centre, en parcourant les rues, poussant de lourdes portes en bois et fer forgé et nous aventurant dans les cours.

Ces magnifiques bâtiments, accessibles aux visiteurs, accueillent banques et établissements publics .

Parmi les bâtiments historiques remarquables, les édifices religieux sont légion.

Cathédrale, églises édifiées aux 16ème et 17ème siècles, San Augustin, de la Compagnie de Jesus, La Merced, San Francisco, Santo Domingo, monastères Santa Teresa et de la Recoleta…

Certains portails, façades, piliers constituent ainsi des merveilles de l’art baroque métissé. Les coquilles Saint Jacques sculptées côtoient les pumas tandis que les grappes de raisin se confondent avec des épis de maïs.

Les édifices laïcs ne manquent pas non plus. En effet, les grandes familles coloniales ont bâti, aux 17ème et 18ème siècles, de somptueuses demeures en pierre de taille. Leurs façades sculptées dissimulent de vastes et agréables patios intérieurs.

Cathédrale d’Arequipa

Couvent coloré Santa Catalina

Le monument incontournable de la ville est certainement le couvent Santa Catalina.

Edifié en 1579, il s’agit du plus grand couvent du monde. Il est si vaste qu’il ressemble à une petite ville dans la ville, avec ses rues, places, cloîtres, jardins…

Jusqu’à 450 religieuses (et leur domestiques) vivaient recluses, retirées du monde, dans son enceinte. Les sœurs étaient majoritairement les filles cadettes de riches familles espagnoles qui apportaient au couvent une dot élevée.

Par conséquent, les plus aisées disposaient de cellules privées, semblables à de petites maisons, avec cuisine, chambre principale, pièce de réception et chambres pour les serviteurs. Aujourd’hui, une trentaine de religieuses vivent toujours entre les murs du couvent, mais dans des conditions plus modestes.

En contraste total avec la blancheur des bâtiments de la ville, ses murs sont peints de couleurs vives. Rouge carmin, ocre ou bleu… Quant aux cloîtres, ils ornés de magnifiques fresques.


Informations pratiques visite du couvent Santa catalina

Horaires : Ouvert du lundi au dimanche, de 9h à 18h.
Le couvent reste ouvert en nocturne, après la tombée de la nuit (jusqu’à 20h30), le jeudi. La visite s’effectue à la lueur de centaines de bougies et lanternes, avec une ambiance vraiment unique. Les nocturnes ne sont pas accessibles pendant les mois de janvier, février et mars (basse saison).

Tarif : 45 soles par personne pour l’entrée
Guide (en option et en supplément) : 20 soles (pour le groupe)

Toutes les informations sont à retrouver sur le site officiel : Monastère de Santa Catalina


Nous choisissons de découvrir le couvent en fin d’après-midi, afin de profiter des deux facettes de l’endroit. Chaleureux, lorsque les rayons du Soleil illuminent les couleurs chaudes des façades des bâtiments. Intimiste, à la nuit tombée, quand les ombres enveloppent petit à petit les lieux.

Pour commencer, nous effectuons une première visite, en compagnie d’une guide (tous les guides du couvent sont des femmes), afin d’appréhender l’histoire du couvent et de ses occupantes.

Puis, une seconde visite, en prenant le temps d’explorer les moindres recoins, découvrir les nombreux cloîtres, terrasses et ruelles, d’admirer les plafonds peints, de comparer les différentes « maisons ». La superficie, l’aménagement et les commodités de ces dernières variaient en effet en fonction de la richesse de la famille.

Enfin, une troisième visite (!), lorsque l’obscurité envahit les lieux. Les bougies s’allument et nous sommes alors transportés à l’époque coloniale espagnole. Le couvent se vide alors que de nombreux visiteurs quittent les lieux.

Nous parcourons, la plupart du temps seuls, parfois en petit comité, les ruelles et bâtiments. Les sons de la ville, à l’extérieur des murs d’enceinte sont à peine perceptibles. Les lieux semblent alors figés des siècles en arrière


Informations pratiques

Bus Tacna – Arequipa : 25 soles par personne
Hôtel Lider Inn (Arequipa), chambre matrimoniale : 40 soles
Hôtel Misti Wasi, chambre matrimoniale : 65 soles
Restaurant Crepisimo : crêpe salée et dessert 35 soles
Crêperie la Petite Française : crêpe salée (jambon, oeuf, fromage) et crêpe sucrée (nutella, fraise) : 20 soles
Monastère Santa Catalina : 45 soles l’entrée par personne et 20 soles le guide


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