Vers le nord de la Patagonie. Dernière étape.
Dans cet article, nous rejoignons le nord de la Patagonie argentine. Au programme, les environs de San Carlos de Bariloche et la découverte du parc national Los Alerces à proximité d’Esquel. Nous vous donnons toutes les informations pour y randonner et y dormir. Puis, nous poursuivons vers le Chili et la petite ville de Pucon, où nous rendons notre van après un mois et demi de location. Enfin, c’est le retour à Santiago.
Esquel et le parc national Los Alerces
Après plusieurs journées de route, de très longues heures de conduite, pour remonter d’Ushuaia vers le nord de la Patagonie, nous prenons enfin notre temps. Avant de rendre le van dans quelques jours, à Pucon au Chili, nous pouvons profiter de dernières découvertes en Argentine.
Vous pouvez retrouver l'article précédent : Cueva de los Manos
A proximité de la ville d’Esquel, le parc national Los Alerces semble ainsi une destination de choix, avec de beaux paysages et une fréquentation relativement modérée.
Bien moindre certainement que la touristique région de Bariloche. Une autre possibilité que nous avions envisagé avant de finalement renoncer à cause des nombreuses effractions qui y sont commises sur des véhicules de touristes. Avec notre van immatriculé de l’autre côté de la frontière, nous risquions en effet d’être une cible de choix.
Nous effectuons sans tarder les soixante-dix kilomètres de route qui nous séparent d’Esquel. L’entrée de la localité bouchonne, la faute à un contrôle de police. Quinze policiers, dont une bonne partie se tourne les pouces, pour contrôler un permis de conduire. Les forces de l’ordre argentines ont des priorités qui nous dépassent !
Après quelques courses, puis un passage par la station-service YPF, nous quittons la ville en direction du parc, situé à une trentaine de kilomètres.
Le paysage change, s’élève à la verticale. Des pins couvrent alors le flanc des collines et montagnes qui apparaissent à l’horizon. En outre, quelques glaciers et plaques de neige subsistent sur les plus hauts sommets.
La route serpente, grimpe, virevolte. Il n’y a pas de doute, nous avons définitivement quitté les vastes étendues planes et désertiques du sud de la Patagonie pour une région montagneuse. Des plants de lupins, en fleur il y a quelques semaines, aujourd’hui desséchés, bordent la chaussée.
Parc national Los Alerces
A l’entrée du parc, agréable surprise. Le système informatique est en panne, les employés n’ont pas envie de s’embêter, par conséquent l’accès est libre pour tout le monde.
Cette bonne nouvelle, surtout compte-tenu du droit d’entrée élevé (3500 pesos, soit 18 euros au taux de change officiel), est contrebalancée par les informations que nous récoltons ensuite auprès du bureau d’information.
La jeune femme qui nous renseigne, extrêmement désagréable, nous informe que, depuis peu, les aires de camping libre (et gratuit) qui parsemaient le parc sont fermées. Une nouvelle et unique zone, Punta Mattos, située dans la poussière, en bordure immédiate de la piste qui traverse le parc, accueille dorénavant gratuitement les vans et camping-cars.
Informations pratiques parc national Los Alerces
Ouvert de 9h à 20h durant la période estivale (9h à 17h l’hiver).
Droit d’entrée : 3500 pesos par personne, uniquement durant la haute saison (novembre-avril).
Il existe trois accès. Depuis Trevelin, au sud, Esquel à l’est et Epuyen (au sud d’El Bolson) par le nord. Il est possible d’acheter son billet d’entrée directement auprès des gardes-parc.
Interdiction de camper en tente en dehors des campings payants.
Une seule aire de camping gratuite pour les véhicules, Punta Mattos. En bordure immédiate d’une piste poussiéreuse. Terrain en pente.
Il existe deux types de campings dans le parc. Tout d’abord, les « agreste », rustiques, sans électricité, la plupart du temps dans le terrain des rares habitants de la zone. Deuxièmement, les « organizado », au confort plus élevé, avec de l’eau chaude et souvent du wifi.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site officiel : Parc national Los Alerces
En premier lieu, nous poursuivons la piste jusqu’à son extrémité de ce côté du parc, vers le hameau de Puerto Limonao, idéalement situé sur les rives du lac Futalaufquen.
Quelques argentins en vacances profitent de la plage de galets malgré une température plutôt fraîche et une eau qui l’est encore davantage. Les flots, d’une jolie couleur bleu profond, sont calmes, entourés de collines couvertes de forêts de pins.
Randonnée Cinco saltos
A proximité se trouve le départ de la randonnée « Cinco saltos » qui conduit à un point de vue sur le lac et des chutes d’eau.
Pour débuter, le sentier traverse une zone boisée, avant de grimper sur les flancs d’une colline.
Nous traversons alors une zone ravagée par un incendie. Les carcasses blanches des arbres contrastent avec le vert de la forêt en contrebas et le bleu du ciel. Parvenus au mirador sur le plan d’eau, il est impossible d’aller plus loin. Le sentier est, de fait, impraticable. Des branches et troncs touchés par le feu se sont effectivement effondrés dessus.
Nous redescendons, reprenons le véhicule et, quelques kilomètres plus loin, marchons sur le chemin « Pinturas rupestres ». Un court sentier, à l’intérêt limité en ce qui concerne les peintures rupestres, quelques ronds et zigzags rouges sur une paroi, vieux de seulement quelques centaines d’années.
Par contre, le point de vue en continuant jusqu’au sommet du rocher qui les surplombe vaut les quelques minutes de marche supplémentaires.
Le long du lac Futalaufquen
En reprenant la route provinciale 71, nous longeons le lac Futalaufquen, effectuant quelques arrêts lorsque les rives sont accessibles.
Le décor au-delà de l’étendue d’eau est magnifique, à l’image des paysages rencontrés sur la Carretera austral, parcourue en début de périple.
Hautes montagnes aux flancs couverts de végétation, aux sommets dénudés sur lesquels des plaques de neige de l’hiver précédent subsistent encore. Lac bleu profond aux nuances plus claires, parsemé de touches turquoise. Le tout sous un ciel d’azur, moucheté de quelques nuages.
La dernière, très courte, marche de la journée est celle conduisant à la cascade Irigoyen. Le mince filet d’eau qui s’en écoule à cette saison ne la rend cependant pas très spectaculaire.
Plutôt que de dormir, gratuitement, dans la poussière de Punta Mattos, nous passons la nuit au camping « agreste » de Centinela. Un vaste terrain chez un particulier dont nous serons les seuls occupants ce jour-là, entourés de moutons et poules. Des sanitaires vétustes, une eau chaude à peine tiède, mais un endroit extrêmement paisible, bien agréable après les emplacements des derniers soirs.
Informations pratiques randonnées dans le parc Los Alerces
Randonnée « Cinco saltos » : dernière portion fermée lors de notre passage. Jolie vue sur le lac Futalaufquen. 1h aller-retour jusqu’au mirador. En montée.
Marche « Pinturas rupestres » : 10 minutes pour la boucle.
Marche cascade Irigoyen : 10 minutes aller-retour.
Randonnée Puerto Chucao : 1h pour un aller jusqu’à Puerto Chucao et retour par le sentier lago de Las Juntas. 3 kilomètres.
Marche Huella Andina du parking Lago Verde jusqu’au camping agreste : 30 minutes.
Marche mirador Lago Verde : 15 minutes de montée. 1 kilomètre aller. Jolie vue sur le lac vert.
Randonnée circuit « Rio Rivadavia » : 6 kilomètres pour le circuit complet. 5 kilomètres aller-retour si demi-tour au ruisseau Colehual. Cela évite de revenir le long de la piste empruntée par les véhicules qui traversent le parc. Agréable marche ombragée, sur les rives d’une rivière.
Le lendemain, nous poursuivons l’exploration du parc national Los Alerces. La température est plutôt froide et le soleil qui vient de passer au-dessus de la cime des montagnes ne parvient pas à réchauffer l’atmosphère.
Alors qu’il n’est pas vraiment tôt, tout est calme, les argentins en vacances sont encore en train de dormir. Personne ne circule sur la jolie route 71 qui devient rapidement une piste non asphaltée. Elle longe encore et toujours le lac Futalaufquen, jusqu’à son extrémité nord.
En arrivant sur les rives du lago Verde, un vaste parking (payant) permet de stationner. Nous y laissons le van, puis débutons cette journée par la randonnée qui mène au lieu-dit de Puerto Chucao.
Randonnées vers la passerelle et la rivière Arrayanes
Après avoir franchi la passerelle sur la rivière Arrayanes, le chemin longe cette dernière jusqu’au lac Menendez. Ses eaux, d’un vert éclatant qui brille sous les rayons de soleil, sont magnifiques.
Un alerce solitaire pousse sur les rives. D’une belle hauteur, son tronc nous semble malgré tout chétif par rapport à ceux que nous avons vu de l’autre côté de la frontière dans le parc Pumalin. Il est pourtant âgé de plus de 300 ans.
A l’extrémité apparaît un embarcadère qui s’avance au-dessus des eaux du lac. C’est ici que les randonneurs montent à bord des bateaux qui les conduisent jusqu’au sentier vers le glacier Torrecillas. Ce dernier est d’ailleurs visible dans le lointain, au-delà des flots, scintillant sous le ciel bleu.
Puis, nous revenons vers notre point de départ, la passerelle, en suivant le sentier qui longe le lago Verde. Un mirador perché sur un escarpement rocheux offre un point de vue sur l’étendue d’eau, dont la teinte est plutôt décevante eu égard à son appellation.
Après cela, de retour au parking où nous sommes garés, nous continuons en direction du lac vert, en empruntant une portion de la Huella Andina. Il s’agit d’un sentier d’une soixantaine de kilomètres qui sillonne le parc. Pour notre part, notre objectif est bien plus modeste et nous conduit au camping agreste Lago Verde.
Le chemin est certainement plus sportif que ceux empruntés jusqu’à présent, étroit, longeant le vide par moments, escarpé.
Il n’est pas vraiment possible de descendre sur les rives du lac comme nous le pensions initialement mais, les trouées dans la végétation offrent de jolies vues sur ce dernier et les montagnes alentour. Enfin, nous revenons sur nos pas.
L’après-midi, nous rejoignons le mirador du Lago Verde. Un quart d’heure de montée, pour s’offrir une jolie vue, quoiqu’à contre-jour, sur le lac.
Randonnée Rio Rivadavia
Finalement, nous effectuons une dernière randonnée, celle du circuit « Rio Rivadavia ». Il borde le lac Rivadavia avant de suivre le cours de la rivière éponyme qui s’en échappe à son extrémité.
La marche est agréable, ombragée, le long d’un cours d’eau à la belle teinte verte sur laquelle viennent se refléter les silhouettes des arbres qui l’entourent.
Après deux kilomètres et demi, le sentier bifurque sur la gauche, longe le ruisseau Colehual avant de rejoindre la piste 71 qu’empruntent les véhicules qui traversent le parc.
Afin d’éviter cette portion poussiéreuse et peu intéressante au niveau des paysages, nous retournons au camping Bahia Solis par l’itinéraire emprunté à l’aller.
Quelques kilomètres de route supplémentaires avant de sortir en fin de compte du parc Los Alerces, par le portail nord. Une vingtaine de minutes plus tard, nous atteignons la localité de Villa Lago Rivadavia. Un village de cow-boys, niché au creux des montagnes.
Moutons et chiens errent en liberté dans les rues poussiéreuses. Quelques chevaux également, lorsque les locaux ne les utilisent pas pour se déplacer. L’habituel terrain de football est ainsi remplacé par une arène bordée par une petite tribune en bois dans laquelle se déroulent des compétitions et foires équestres et bovines.
Une vaste étendue herbeuse en bord de rivière constitue un emplacement de choix pour une nuit paisible. Sanitaires et barbecues à disposition, à distance des premières habitations, dans un cadre magnifique. Un endroit rêvé et auparavant gratuit. Cependant, la municipalité a décidé, depuis la suppression des espaces de campement gratuit dans le parc en début d’année 2023, d’instaurer un paiement de 2000 pesos par emplacement (peu importe le nombre de personnes) et par nuit.
Vers la ville de San Carlos de Bariloche
La nuit fut glaciale, même à l’intérieur du van. Au réveil, un franc soleil illumine les montagnes alentour. Néanmoins, la température est encore bien fraîche.
Nous reprenons la route, vers le nord et la ville de San Carlos de Bariloche. Le trafic est dense, nous arrivons dans la région des lacs, un lieu de villégiature prisé des argentins et des touristes. D’autant plus en cette période estivale où le nord du pays et la capitale argentine sont écrasés par une canicule qui dure.
Les petites villes tournées vers le tourisme se succèdent, l’agréable Epuyen, El Hoyo, El Bolson, dont nous avions eu des échos très positifs et qui nous semble un endroit horrible lorsque nous le traversons. Envahi de monde, poussiéreux, coupé en deux par la route 40 à la circulation infernale…
Les lacs apparaissent puis disparaissent, remplacés par un second, puis un troisième. Guillelmo, Mascardi, Gutiérrez, et le gigantesque Nahuel Huapi sur les rives duquel est bâtie la grande ville de San Carlos de Bariloche. Cependant, pas question de s’attarder dans les environs. Notre périple touche à sa fin et nous devons rejoindre le Chili.
Le temps de faire le plein et nous repartons sans tarder en direction de la frontière, suivant toujours la route 40.
Nous dépassons Villa La Angostura, tout aussi touristique que les villes précédentes, certainement plus chic, haut de gamme. Ce qui se confirme dans les prix des campings du coin. Un emplacement pour deux personnes atteint 5000 pesos (25€ au taux de change officiel) !
Nous poursuivons par la suite jusqu’au lac Espejo. A l’extrémité de ce dernier, à côté du bureau des gardes-parcs, un espace de camping libre (et gratuit) est aménagé. Il s’agit du seul endroit du parc national Nahuel Huapi où le camping sauvage est autorisé, tant pour les tentes (sur un espace herbeux) que pour les véhicules (sur le parking de la plage). L’endroit est bondé dans la journée, en léger contrebas de la très fréquentée route 40.
Le soir, lorsque les vacanciers sont repartis, que le trafic routier devient presque inexistant, le lieu, qui offre une magnifique vue sur le lac, devient alors très agréable.
Cardenal Antonio Samoré, un passage de frontière compliqué
Le lendemain, nous partons de bon matin vers le poste frontière Cardenal Antonio Samoré.
Selon les informations glanées, l’endroit est fréquenté en été et le passage peut parfois prendre plusieurs heures. En arrivant tôt, nous pensions échapper à une attente trop longue.
Nous déchantons rapidement lorsque nous sommes stoppés à près de trois kilomètres des douanes argentines ! Une interminable file de véhicules s’étend jusqu’à la frontière… Certains, plus avancés que nous, ont même dormi sur place, dans leur voiture.
Les autorités chiliennes et argentines se détestent royalement. Après tout, les deux pays étaient encore en guerre il n’y a pas si longtemps pour des bouts de terre isolés, et, par conséquent, se montrent particulièrement tatillons lors des passages de frontière. Surtout ceux particulièrement fréquentés lors des départs en vacances.
Les douaniers et employés des services de l’immigration ne font pas spécialement preuve de mauvaise volonté, mais, en sous-effectif flagrant, ne peuvent pas faire de miracle.
Après plus de trois heures, nous terminons enfin les formalités de sortie du pays. La route conduit ensuite à un petit col, frontière officielle entre Argentine et Chili. Le paysage, montagneux, couvert de forêts, est joli, mais nous importe peu dans ces conditions.
La chaussée se dégrade fortement une fois au Chili. L’entretien de la route ne semble pas être la priorité, on pourrait même penser que c’est fait exprès.
Une vingtaine de kilomètres plus loin, le manège recommence côté chilien. Une longue attente pour accéder au parking, bondé, de la frontière, suivie d’une nouvelle attente toute aussi longue, sous un soleil de plomb, pour passer l’immigration et la douane. Nous ne sommes cependant pas encore au bout de nos peines. Il faut maintenant prendre notre mal en patience afin de franchir l’inspection des services de l’environnement…
Dans ces conditions, tous les véhicules subissent un contrôle poussé. Les bagages sont sortis, fouillés. L’habitacle est exploré au peigne fin. Soi-disant au nom de la protection de l’environnement et pour se prémunir de l’invasion d’espèces non désirées.
C’est un vrai sketch. Au cours de ce voyage, nous avons franchi plusieurs fois la frontière chilienne jusqu’à présent et n’avions jamais eu de réel contrôle !
De retour au Chili, vers Pucon
Au total, nous aurons finalement mis 6 heures pour passer de l’Argentine au Chili. C’est le milieu d’après-midi, nous rejoignons la ville d’Osorno, puis suivons la voie rapide (et payante) numéro 5 vers le nord.
Plus tard, nous stationnons au bord de la rivière Quinchilca, à quelques kilomètres de Los Lagos, afin de passer la nuit.
Le lendemain, nous bouclons ces quarante jours en van en retournant à Pucon rendre le véhicule. Aucun problème important n’est à signaler malgré les 8100 kilomètres parcourus. Une légère éraflure sur le pare-choc arrière, trois crevaisons réparées à moindre frais, une assiette cassée sur les cahots de la route australe, une fourchette égarée nous ne savons où et un réchaud dont un support s’est dessoudé !
Avant de remonter en direction de Santiago le lendemain, nous dormons au « camping » Minerva. Nous y avons passé une nuit à l’aller, l’endroit est plutôt délabré et surchargé de tentes dans le jardin poussiéreux d’un particulier. Pour un prix équivalent à de vrais (et aménagés) terrains de camping en Europe… Le tarif des logements à Pucon, encore plus en cette période de vacances d’été, est exorbitant.
Trajet en bus de Pucon à Santiago
Nous réservons des billets de bus pour la ville de Temuco, auprès de la compagnie JAC, que nous rejoignons le lendemain midi.
Puis, au moment de poursuivre vers Chillan, où nous avons prévu de passer la nuit, les choses se compliquent. En effet, la plupart des bus qui effectuent le trajet sont complets. Ne pas réserver en avance, comme nous en avions pris l’habitude lors de nos périples au Pérou et en Bolivie, n’est pas forcément une bonne idée au Chili, de surcroît en haute saison !
Seule la compagnie BioBio a encore quelques places, pour un départ à 16h15. Que nous nous empressons d’acheter. En outre, pour éviter une nouvelle déconvenue le jour suivant, nous réservons également des billets de bus entre Chillan et Santiago ainsi qu’un hébergement dans la capitale chilienne.
Finalement,nous arrivons à Chillan dans la soirée, à l’heure où le soleil se couche. Sans tarder, nous rejoignons l’hôtel « Tipico ». Contrairement à notre toute première nuit dans le pays, il y a un mois et demi, nous disposons cette fois d’une chambre dans le bâtiment principal, bien plus agréable que celles de l’aile secondaire.
Le lendemain, 10h, direction Santiago dans un bus de la compagnie Turbus. Les régions traversées ont été victimes de monstrueux feux de forêts il y a seulement une dizaine de jours. Les paysages aux alentours sont si secs et les températures si élevées (au-dessus de 30 degrés tous les jours) que cela n’est malheureusement pas étonnant.
Les incendies sont en grande partie maîtrisés, cependant les pompiers sont toujours à pied d’oeuvre et plusieurs compagnies sont d’ailleurs prêtes à repartir au front.
Santiago, en milieu d’après-midi. Nous sommes déposés au terminal de bus d’Alameda.
Se repérer dans une ville tentaculaire inconnue n’est en effet jamais simple. De surcroît, nous apprenons, en entrant dans le bus qu’il n’est pas possible d’acheter son billet à l’unité auprès du conducteur. Ce dernier, compréhensif, nous laisse malgré tout monter à bord.
Une dernière nuit dans le pays, au sein de l’hôtel Residencial Universitaria, puis nous partons en direction de l’aéroport. Le service proposé par les compagnies Centropuerto et Turbus est toujours aussi pratique. Ainsi s’achève ce magnifique séjour d’un mois et demi en Patagonie…
Informations pratiques trajet centre de Santiago – aéroport
Deux compagnies de bus, Turbus et Centropuerto, assurent régulièrement, la liaison entre le centre-ville et l’aéroport.
Départs fréquents toute la journée. Tarif modique.
Centropuerto.
Départs toutes les 15 minutes, de 6h à 23h30, du lundi au dimanche (toutes les 25 minutes les week-ends). Il y a également des trajets nocturnes uniquement de l’aéroport vers le centre-ville.
Tarifs : 2000 pesos et 3800 pesos pour l’aller-retour (valable 30 jours).
Turbus.
Départs toutes les 15 minutes, de 5h30 à minuit, du lundi au dimanche.
Tarifs : 1800 pesos et 3400 pesos pour l’aller-retour.
Toutes les informations sont à retrouver sur les sites de Centropuerto et Turbus
Informations pratiques
Camping « agreste » Centinela (parc national Los Alerces) : 1800 pesos argentins par personne. Vaste terrain herbeux au calme. Douches tièdes, sanitaires vétustes.
Camping semi-organisé Villa Rio Rivadavia (à la sortie du parc Los Alerces) : 2000 pesos argentins par emplacement. Toilettes et barbecues à disposition. Vaste terrain herbeux en bordure de rivière. Cadre très agréable. Nuit paisible.
Camping sauvage lac Espejo : à côté du bureau des gardes-parcs, le long de la route 40. Espace herbeux pour tente et sur le parking pour les véhicules. Très fréquenté en journée, bien plus tranquille le soir. Belle vue pour les emplacements les plus proches de la plage. Gratuit. Eau à disposition. Pas de sanitaires.
Passage frontière Cardenal Antonio Samoré (Argentine – Chili) : beaucoup de monde en été et des douaniers zélés. 6 heures pour passer la frontière en étant sur place le matin (cela semble aussi long dans l’autre sens).
Camping sauvage à proximité de Los Lagos : au bord de la rivière Quinchilca. Prendre la route T-39 en direction de la localité de Quinchilca. Puis, après le pont (en venant de Los Lagos) sur la rivière éponyme, suivre à gauche une piste de galets qui conduit sur les rives du cours d’eau. A éviter lors des week-ends (pas certain que le lieu soit plus paisible en semaine…).
Camping Minerva (Pucon) : 10000 pesos chiliens par personne. Jardin poussiéreux surchargé de tentes. Sanitaires vétustes, une seule douche. Pas de cuisine à disposition. Le « logement » le moins cher de Pucon.
Bus Pucon – Temuco (compagnie JAC) : 5200 pesos chiliens par personne. 2h30 de trajet. Départs toutes les demi-heures pendant les vacances d’été.
Bus Temuco – Chillan (compagnie BioBio) : 9700 pesos chiliens par personne. 4h30 de trajet.
Hôtel Tipico (Chillan), chambre matrimoniale avec salle de bain partagée : 30000 CLP. Cuisine équipée à disposition. Wifi.
Bus Chillan – Santiago terminal Alameda (compagnie Turbus) : 19600 CLP par personne. 5h30 de trajet.
Hôtel Residencial Universitaria (Santiago ) : 40 USD pour une chambre matrimoniale avec salle de bain partagée, petit-déjeuner inclus.
Bus centre-ville de Santiago – aéroport (compagnie « Turbus ») : 1800 pesos par personne